Surdité et acces au permis de conduire

Por Julie Borgetto,

Lyon, 2006.

Sección: Tesis, tesis de maestría.

Resumé:

Actuellement, l’examen du permis de conduire est inaccessible à un nombre important de jeunes sourds notamment ceux présentant une surdité sévère ou profonde et ayant un faible niveau de français. En effet, la population sourde présente un fort taux d’illettrisme, estimé à 80%. Or l’examen du code de la route n’est basé que sur le support de la langue écrite par l’intermédiaire des Questions à Choix Multiple. En 2004, le taux de réussite à l’examen théorique des candidats maîtrisant mal la langue française était alors estimé à 26,8% selon les bilans effectués par la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière. L’inaccessibilité au permis de conduire constitue ainsi un véritable enjeu public, étant un obstacle à l’intégration sociale, personnelle et professionnelle des jeunes sourds.

L’objectif de ce stage a tout d’abord été de faire un état des lieux des auto-écoles, associations ou autres organismes qui forment en France les élèves sourds au permis de conduire, de prendre connaissance des facteurs responsables de l’inaccessibilité de celui-ci, et d’inventorier les adaptations réalisées pour favoriser l’appropriation des notions de sécurité routière. Ces recherches se sont effectuées par enquête et à l’aide de questionnaires destinés aux formateurs du permis de conduire ainsi qu’aux élèves sourds. De l’ensemble des données obtenues ressortent les difficultés réelles que rencontrent ces élèves pour l’obtention du permis de conduire, dues majoritairement à leur faible niveau en français. Des aménagements sont réalisés afin de leur faciliter l’assimilation des notions de sécurité routière, mais ceux-là restent très éparses sur le territoire français et font seulement l’objet d’initiatives locales et indépendantes.

Dans un second temps, nous avons testé la façon dont les sourds appréhendent les concepts de sécurité routière grâce à une tâche lexicale visant à tester l’assimilation des notions de sécurité routière en fonction de leur fréquence dans le domaine de la sécurité routière et de leur iconicité qui devraient favoriser la conceptualisation. Les résultats obtenus montrent que les élèves sourds font significativement plus d’erreurs à la tâche lexicale que les élèves entendants. Cependant, les effets de fréquence et d’iconicité n’ont pas été observés: les élèves atteints de surdité n’appréhendent pas mieux les notions de sécurité routière lorsque celles-ci sont fréquentes et/ou iconiques plutôt que d’autres qui le sont moins. Nous avons finalement réparti les mots testés en fonction de leur facilité de compréhension lors de la tâche lexicale.

Les objectifs dans l’avenir seraient de concevoir des outils susceptibles de faciliter l’apprentissage de ces concepts et d’aménager les modalités de passation des examens pour les sourds ayant comme langue première la langue des signes.

Mots-cles: surdité, permis de conduire, intégration sociale, inaccessibilité, illettrisme

Mémoire de Master en Humanité et Sciences Humaines, Universite Lumiere Lyon 2

 

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